Même si créer une ou plusieurs auréole(s) peut parfois être recherché afin de créer de la texture ou de donner de l’originalité à une aquarelle, il faut reconnaître que pour le débutant, la création d’auréoles est plus subie que voulue !

Créer des auréoles durant la réalisation de son aquarelle est une des principales difficultés rencontrées par l’aquarelliste débutant !

Je t’entends déjà me dire que si tu ne rencontrais que cette difficulté, tu t’estimerais heureux (se) !!! 😉🤣😉

Je sais ! ….Les difficultés à surmonter à l’aquarelle sont nombreuses mais Rome ne s’est pas construite en un jour !!! … Alors je te propose de commencer par le début et d’en finir une fois pour toute avec cette crainte de voir apparaitre les auréoles là où il ne faut pas lorsque tu peins !

Pour se faire, voici 4 conseils à suivre pour éviter les auréoles à l’aquarelle !

Avoir connaissance de ces conseils et les mettre en pratique te permettra de ne plus craindre ces fameux « choux fleurs » qui donnent du fil à retordre à tous les débutants.

CONSEIL N°1 : ENLEVER L’EXCES D’EAU QUI STAGNE SUR LE PAPIER 

Si tu veux obtenir de beaux applats, il faut effectivement que ta peinture soit suffisamment humide pour éviter les démarcations.

Seulement si tu déposes trop d’eau sur le papier, celui-ci sera « saturé » en eau et n’arrivera pas à absorber toute l’eau.

Cette eau en excès va s’accumuler en surface et former des amas d’eau qui vont se concentrer à des endroits précis de ta réalisation sous forme de « petites flaques ».

Si tu laisses ces « petites flaques  » en place sur ton papier, celui- ci ne séchera pas de manière uniforme car évidemment les zones contenant les « petites flaques » vont sécher moins vite que le reste du papier et les pigments en suspension dans « ces petites flaques  » vont migrer vers la périphérie des petites flaques en question.

En effet, à l’aquarelle lorsque deux surfaces humides se rejoignent, les pigments colorés migrent toujours de la zone la plus humide vers la zone la moins humide.

Cette migration des pigments vers la périphérie « des petites flaques » va engendrer des « franges sombres » et faire apparaître les fameuses auréoles.

Pour éviter les auréoles, il faut donc enlever ces « petites flaques » qui stagnent sur ton papier au fur et à mesure qu’elles apparaissent.

Pour cela, passe ton pinceau rincé sur un torchon propre ou du papier absorbant et aspire avec la pointe de ton pinceau les amas d’eau qui se sont formés sur ton papier. En mettant ton pinceau au contact de l’amas d’eau, l’eau va migrer de « la flaque d’eau  » à ton pinceau par capillarité.

Pour être sure qu’il n’y a pas trop d’eau sur ton papier, il est judicieux de le pencher légèrement de temps en temps. Si une « gouttière » d’eau se forme, ton papier est trop mouillé. Enlève alors cette « gouttière » à l’aide de ton pinceau propre, humide et préalablement « essoré » sur un torchon !

CONSEIL N°2 : NE PAS APPORTER DE « JUS COLORES » TROP RICHE EN EAU UNE FOIS QUE LE PAPIER COMMENCE A SECHER

Lorsque tu travailles la technique humide sur humide, il n’y a aucun risque de créer des auréoles tant que tu ajoutes tes « jus de couleurs » (mélange pigments + eau) sur un papier bien humide partout (la surface du papier est brillante uniformément).

Dans ce cas, tu peux ajouter des « jus » de couleurs très dilués ou crémeux sans que cela n’est d’incidence.

En revanche, une fois que le papier commence à sécher (le papier ne brille plus sur toute sa surface mais uniquement à certains endroits), il faut veiller à travailler avec des pigments plus pâteux, plus crémeux…peu riche en eau.

Si tu apportes trop d’eau sur une zone qui commence à sécher, l’apport d’eau en excès va faire migrer les pigments en suspension vers les zones moins humides et ces pigments vont s’accumuler sur une même zone jonction entre la zone très humide et celle qui l’est moins, ce qui entrainera la formation d’auréoles.

DONC si le papier commence à sécher, il faut soit :

– rajouter un jus riche en pigment et peu chargé en eau (pigments pâteux).

– tamponner ton pinceau chargé en jus coloré sur un papier absorbant ou un torchon pour « décharger » l’excès d’eau contenu dans la touffe de ton pinceau avant de le déposer sur ton papier.

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CONSEIL N°3 : SE MEFIER DU PAPIER QUI PARAIT SEC ALORS QU’IL NE L’EST PAS 

Visuellement le papier peut sembler être complétement sec (il ne brille plus du tout) alors qu’en réalité il est seulement sec en surface et encore humide en son cœur ! C’est l’avant dernière étape du cycle de l’eau sur le papier, c’est ce qu’on appelle l’étape du « faux sec ». La dernière étape correspondant au moment où le papier est sec à 100 % aussi bien en surface qu’au cœur des fibres.

Toucher ton papier à l’étape du faux sec te permettrait de constater qu’il est encore humide au cœur des fibres. Cependant, je te déconseille de toucher ton papier pour apprécier l’état d’humidité car appuyer fortement sur le papier à ce moment-là, ferait remonter l’eau contenu au cœur des fibres à la surface du papier et cela provoquerait l’apparition d’une trace blanche.

Pourquoi dois-tu te méfier de cette étape du « faux sec » ?

Tout simplement, parce que l’apport de couleurs diluées (pigments + eau) sur une surface quasiment sèche mais qui ne l’est pas totalement va engendrer la création d’auréoles.

Ces auréoles seront d’autant plus marquées que l’humidité du papier sera proche du séchage complet.

En effet, les jus dilués autrement dit l’eau déposée sur le papier à ce moment-là va déplacer les pigments encore en suspension des sous couches non sèches à 100 % vers les zones moins humides et faire apparaitre les franges très foncées caractéristique de l’auréole.

Alors attention, si tu souhaites, par exemple, passer un second lavis sur un premier qui te semble totalement sec alors qu’il ne l’est pas ou si tu remouilles ton papier pour retravailler un premier travail effectué dans l’humide alors que celui-ci n’est pas sec à 100 % car ce serait le drame !!! Ton aquarelle serait fichue !

Pour le débutant à l’aquarelle, le cycle de l’eau sur le papier est une notion inconnue, cela explique qu’il tombe fréquemment dans ce piège du « faux sec ». 

À l’étape du « faux sec », pour ne pas avoir de déconvenues, il est préférable de ne plus toucher à son aquarelle avant que celle-ci soit complétement sèche à 100 %.

Pour être sure que le papier est bien sec à 100 %, je te conseille de parfaire le séchage du papier  à l’aide d’un sèche-cheveux ou alors de laisser ton travail en suspens durant une heure ou deux.

Une fois le papier sec à 100 % (à sa surface ainsi qu’au cœur des fibres), tu pourras alors reprendre ton aquarelle sans aucuns risques et y rajouter des détails ou remouiller ton papier pour poursuivre le travail dans l’humide si besoin.

CONSEIL N°4 : BIEN CHOISIR SON PAPIER

La qualité (coton ou cellulose) et le grain (satiné, fin ou torchon) du papier utilisé impacteront énormément sur les résultats obtenus.

Il faut savoir qu’un papier 100% cellulose sèche plus vite qu’un papier 100 % coton et qu’un papier à grain satiné (papier quasiment sans grain-lisse) absorbe l’eau et sèche plus  rapidement qu’un papier à grain fin (grain moyen) ou torchon (grain très fort).

Un papier à grain satiné est un papier qui laisse peu de place à l’erreur, les auréoles s’y créent très facilement !

C’est avec les papiers les plus absorbants et les plus rugueux que tu auras le moins de risques de voir apparaître des auréoles.

Si tu souhaites travailler dans l’humide, je te conseille alors d’utiliser du papier 100 % coton en grain fin ou torchon.

Le papier cellulose quel que soit le grain ainsi que le papier coton en grain satiné seront plutôt utilisés pour le travail sur papier sec.

 

Pour en savoir plus sur le papier aquarelle, je t’invite à jeter un œil ou les deux sur l’article suivant : « Choisir son papier à l’aquarelle ».

En conclusion,

tant que le papier est bien humide, tu peux te lâcher ! … Il n’y a AUCUN risque qu’une auréole se créée !

Puis au fur et à mesure du séchage du papier, n’oublie pas cette règle :

Pour éviter que les « choux-fleurs » apparaissent, tu dois toujours veiller à ce que « la quantité d’eau contenu dans ton pinceau » soit inférieur à « l’eau – l’humidité » présente sur ton papier puisque que l’auréole provient de la rencontre d’un apport excessif d’eau sur une zone beaucoup moins humide.

Mais n’oublie pas que l’apparition d’une (ou plusieurs) auréole(s) n’est pas forcément un drame, cela peut aussi être un heureux accident et donner du caractère à ta réalisation !! Alors si malgré tes précautions, des auréoles se créent , n’envoie pas balader ton aquarelle en cours, va jusqu’au bout ….termine là …tu pourrais être bien surpris(e) du résultat obtenu 😉😉

 

A toi maintenant de

« Take Time to Make Your Soul Happy » ! 

et de mettre ces conseils en pratique !

D’ailleurs, si tu souhaites te familiariser avec la technique humide sur humide et mettre en pratique ces 4 conseils,

 je t’invite à lire l’article suivant : « Tutoriel: Peinture abstraite à l’aquarelle »

 En commentaire, j’aimerai beaucoup que tu me partages tes difficultés quant au dosage de l’eau !

Que tu me dises si tu as hâte de tester ces conseils pour pouvoir enfin en finir avec cette crainte des auréoles

et te faire réellement plaisir à l’aquarelle !

 J’ai hâte de te lire !!

😃😃😃

 

Si cet article t’a plu, pense à le partager ! Merci !

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